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Piété et coutumes

Piété des villageois

Avant 1950, la fréquentation des églises était très importante. Le prêtre régnait en maître et la peur du « péché mortel » drainait les foules aux différents offices. Certains jours le prêtre officiait quatre fois.

La plupart des familles catholiques commençaient leur longue soirée d’hiver vers 18 heures 30 (heure solaire – soit deux heures plus tôt que notre heure européenne), avec la récitation du chapelet, sauf les jours de salut à l’église. Tous les membres de la famille s’agenouillaient sur le sol devant une chaise. Si un voisin arrivait pendant ce temps, il prenait également part à la prière. Cette coutume de récitation du chapelet s’est perdue vers le milieu du XXème siècle. Pour terminer la soirée, on jouait aux cartes ou aux dominos alors que les femmes tricotaient ou raccommodaient. Les soirées se terminaient habituellement trois heures plus tard.

 

Autres coutumes

En vue du grand feu qui avait lieu le premier dimanche de Carême, garçons et filles ramassaient de la paille et du bois. Ce bûcher était allumé à la tombée de la nuit, après le salut.

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Le matin des jeudi, vendredi et samedi de la Semaine Sainte (la semaine avant Pâques), les garçons faisaient le tour du village avec des crécelles qui remplaçaient les cloches « parties à Rome ». Ils annonçaient ainsi les différents offices religieux : « Crrrr… Au premî côp, deujîme côp du salut, à chîx heures ! Crrrr… ».

Le Samedi Saint, en fin de matinée, ils ramassaient des œufs dans tous les ménages pour, le soir venu, se cuisiner une formidable omelette

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Le lendemain de la fête de Noël, les garçons récoltaient des noisettes dans toutes les familles où il y avait une fille.

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En ce qui concerne les filles, il y avait la coutume du « trimoset ».
Le dimanche, après le repas de midi, elles se rendaient chez le Curé et l’une d’elle revêtait le costume de la Vierge Marie.

Chaque dimanche du mois de mai, elles arpentaient les rues du village, entraient dans chaque foyer et chantaient un cantique à la gloire de la Sainte Vierge. Elles recueillaient de cette façon de l’argent destiné à fleurir la chapelle et l’église.

« C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau.
A la Vierge chérie, disons un chant nouveau.
Ornons le sanctuaire de nos plus belles fleurs;
Offrons à notre Mère et nos chants et nos coeurs. »

Cinq fillettes fêtent le "trimoset". De gauche à droite, les deux grandes sont: Martine Lebas et Annie Coulon; les trois autres sont: Pascaline Pierre, Patricia Lebas et Carine Boclinville.
Cinq fillettes fêtent le « trimoset ».
De gauche à droite, les deux grandes sont: Martine Lebas et Annie Coulon;
les trois autres sont: Pascaline Pierre, Patricia Lebas et Carine Boclinville.

 

Les missions

Toutes les 10 à 15 années, un ou deux pères Rédemptoristes étaient envoyés dans toutes les paroisses par l’Evêché afin de « rebooster » la ferveur des villageois et en particulier des enfants.

mission1950

Nous voici donc en 1950 et cette mission, qui durait une dizaine de jours, était dirigée par le Père Duchêne.
Au cours de la journée, des offices rassemblaient les fidèles qui se faisaient « remonter les bretelles » par l’officiant, en chaire à prêcher.

Sur cette photo, des jeunes filles ayant participé à cette « récollection », au cours d’un office.

A l’arrière-plan, de gauche à droite: Mariette PIERRET, Jeanne LAFFINEUSE, Augusta LAFFINEUSE, Andrée BLEY et Flore BLEY.
A l’avant-plan, de gauche à droite: Josée GRAVELLE, Simone GRAVELLE, Anne-Marie SEUTIN, Jeannine GRAVELLE et Luce LAMBOTTE.