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Evènements marquants

Au XVIII ème SIECLE

La Haute Cour de Justice des Hayons rend un arrêt condamnant à une amende plusieurs habitants du village pour avoir laissé croître dans leurs champs une mauvaise herbe appelée zizanie.Cette plante a pour autre nom l’ivraie: ses graines sont toxiques.
L’arrêt fut rendu en vertu d’un ordre signé par les dames chanoinesses du St Sépulcre de Bouillon.

…Des ronds, des ronds, petits patacons…

Encore des faits dans l’affaire des faux-monnayeurs (voir rubrique Histoire : Des Gaulois à nos jours).
En 1628 furent arrêtés à Orchimont quatre détenteurs de fausse monnaie destinée a être écoulée en France. Sous interrogatoire, ils avouèrent que ces contrefaçons avaient été fabriquées à Cugnon, à la Tour Glaire et aux Hayons. On frappait, d’après eux, à La Vanette, des pièces de 1 et de 10 sols, des patacons, des écus, des florins, des rixdallers copiés de Nuremberg et de Hambourg, des demi-réaux copiés de Liège et des Pays-Bas, des dallers semblables à ceux de Bouillon , des ducats des Provinces-Unies, avec l’homme armé et cette inscription au revers : « Lambertus de Duras B.Supremus Hayonen »

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A Sedan, on accusa de trafic de fausse monnaie un nommé Nemery, dit Casper, originaire des Hayons. Il fut pendu à la porte de la ville après avoir été déclaré coupable.
Deux monnaies des Hayons furent retrouvées : un demi-patacon et un quart de patacon.

Des idées d’indépendance…

Le 26 avril 1857, les habitants de Dohan et Les Hayons, dépendants de la Commune de Noirefontaine, introduisent une requête pour l’érection de communes distinctes.
Cette demande reçoit un avis favorable du Conseil communal de Noirefontaine.
La requête aboutit en 1858.

Rigueurs d’un hiver glacial.

Le passage de l’année 1894 à l’année 1895 fut stigmatisé par un hiver particulièrement rude, rendant les routes impraticables et les cours d’eau paralysés par les glaces (A Bouillon, craignant pour le Pont de France, on est venu la faire sauter à la dynamite). Chez nous, à La Cornette, un gros sanglier, tenaillé par la faim, est entré dans le hameau. La population lui a donné la mort, près de la filature de Monsieur Body.

Noyade

Le 22 juin 1899, l’Avenir parle d’une noyade.
« La semaine dernière, deux adolescents occupés à garder le bétail voulurent se baigner dans un gouffre de la Semois inférieure au lieu – dit la Roche Percée.
L’un des baigneurs trouva l’eau trop froide et retourna bientôt près de ses vaches, tandis que Joseph GRAVELLE continuait ses évolutions à la surface de la perfide Semois, puis disparaissait soudain. Étonné et bientôt épouvanté, son compagnon courut au village chercher du secours. On arriva trop tard, on ne repêcha qu’un cadavre. Ce n’est pas le premier accident qui arrive au gouffre de la Roche Percée, décidément fatal à ceux qui s’y aventurent. »

Chute mortelle

Drame relaté par l’Echo du Luxembourg du 14 septembre.
« Cette fois, c’est un enfant qui est décédé suite à la chute.
Un terrible accident vient de troubler Cugnon, un charmant petit village aux bords de la Semois. Mme Labeye, la femme de M r Labeye, huissier à Liège, se trouvait depuis un mois environ en cette localité avec Albert, un de ses fils, âgé de 11ans.
Vendredi (08-10 -1899) le petit Albert Labeye, en compagnie de quelques enfants de son âge, excursionnait sur les bords de la rivière.
Le jeune garçonnet, qui se trouvait au faîte d’un rocher d’une cinquantaine de mètres de hauteur (dans le tournant du Maka), perdit tout à coup l’équilibre et tomba dans le vide.
À plusieurs reprises, on vit le malheureux enfant rebondir sur les rochers. On se précipita vers lui et on le releva affreusement blessé. Le crâne était fracturé.
Le pauvre petit fut reconduit à Cugnon où il reçut des soins immédiats. Tout fut malheureusement inutile et l’enfant succombait cinq heures après l’accident sans avoir repris connaissance.
Inutile de dépeindre l’extrême douleur de Mme Labeye.
M. Labeye, aussitôt prévenu, s’est rendu en toute hâte à Cugnon et a ramené à Liège le corps de l’infortuné garçonnet. »

L’affaire du crucifix

En 1907, les Forges des Hayons furent le théâtre d’un vol qui eut beaucoup de retentissement dans la région.
Au-dessus d’une des façades des Forges était pendu un gros crucifix en fonte de 1m45 de haut et pesant environ 50 kilos, portant la mention « Mingot, année 1558 ».Il avait été sauvé de la mitraille à fondre par les ouvriers qui avaient dit : « On ne fond pas le bon Dieu ! »
Cette croix fut enlevée grâce à une échelle par un automobiliste qui l’emportât.
Une plainte fut déposée contre l’indélicat touriste. Pour se blanchir, celui – ci argumenta qu’il avait voulu faire une farce à un ami en cachant la relique dans sa voiture.
Il rapporta aussi vite la lourde croix aux Hayons. Tout se termina par un acquittement car l’intention délictueuse n’était pas établie. Ce crucifix est visible aujourd’hui au Musée Ducal à Bouillon.

LE MONUMENTAL CRUCIFIX DES FORGES DU MAKA
LE MONUMENTAL CRUCIFIX DES FORGES DU MAKA

 

Décès dans les champs

Durant l’été 1942, Jules Letocart qui travaillait dans un champ en face de la villa Declerq est tué par la foudre, sur son chariot. Il avait 61 ans et était l’époux de Marie Nicolas.

Un hiver spectaculaire !

L’hiver 1962-1963 est considéré comme celui le plus rude du siècle. Pas vraiment à cause de la chute des températures, mais plutôt en raison de la longue durée de la période de froid. La Semois fut totalement prise par le gel, permettant aux promeneurs téméraires d’y effectuer de longs trajets inhabituels. Certains bûcherons profitèrent également de cet état de fait pour faire franchir la rivière durcie à leurs arbres coupés.
Mais le plus spectaculaire arrivât avec le dégel, lors de la débâcle, entraînant un enchevêtrement assourdissant d’énormes blocs de glace.
En aval de Les Hayons, la roche de la Dampirée, à Dohan, s’avance dans la Semois, créant une sorte de goulot. Cet étranglement, encore partiellement pris par le gel et recevant déjà les premiers blocs de glace, fut vite obstrué. Ce barrage improvisé provoqua la montée des eaux en amont.
Au Maka, à la Vanette et à la Roche Percée, les eaux montèrent jusqu’à atteindre le seuil des chalets s’y trouvant.
Voyez ci-dessous quelques clichés de cette frileuse Semois.

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Depuis le Mont de Zatrou…

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A la Vanette…

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…les blocs de glace au pied des chalets

Projet pharaonique !

Le 1er Mai 1963, la Belgique, en vue d’obtenir de la Hollande une liaison Escaut-Rhin permettant certaines facilités au port d’Anvers, signe un accord prévoyant, entre autres avantages, de fournir à sa voisine 25m3/seconde d’eau pour irriguer les terres saturées d’eau de mer de Zelande, derrière les digues. Pour ce faire, le gouvernement belge compte capter l’eau en Ardenne grâce à des barrages, et notamment sur la Semois.
Un gigantesque barrage aurait fermé le cours d’eau à quelques kilomètres en amont de Bouillon, étendant sa nappe jusqu’à Chassepierre. Ce projet devait se réaliser en ’65-’66. Un immense lac de 3800 hectares et d’un volume de 960 millions de mètres cubes allait donc recouvrir la région, engloutissant Cugnon, Dohan, une partie de Herbeumont, Mortehan et notre hameau de la Cornette. L’ Auberge du Moulin Hideux, le plateau du Hultai et la Roche Percée allaient également être noyés.
Imaginez-vous, assis sur le banc du point de vue du Mont de Zatrou, l’eau du lac venant lècher vos semelles…
Une levée de boucliers s’est aussitôt manifestée contre ce projet qui, aux yeux des habitants de la région, n’était qu’un vaste sabotage de notre patrimoine. Villageois, politiciens et touristes se sont dressés sous la bannière de « NON AU BARRAGE », association contestataire à l’instigation d’André DUFRENE, de Dohan.
Mais les inventeurs de ce projet pharaonique n’avaient pas pensé que la Semois prolonge sa course en territoire français, sur une longueur de quelque vingt kilomètres.
Nos politiciens locaux sont donc intervenus auprès des politiques français pour, finalement, obtenir l’abandon total de ce programme dévastateur.
On avait eu chaud !

Savez-vous planter les…

L’année 1970 fut dédiée à la protection de la nature. A cette occasion, les écoliers des Hayons allèrent planter des thuyas autour d’un bouleau, tout à côté de l’Arbre du centenaire, en face de chez André Godfrin. Ceci se passait le 18 avril 1970.

Quand le ciel se fâche…

Le 23 juin 1970, à 6 heures, un violent orage s’abat sur la région, occasionnant d’importants dégâts électriques.
Tout près d’ici, sur les hauteurs de Dohan, le chalet de Monsieur Vanvolsem est incendié et complètement détruit par la foudre.

Sécheresse.

Le 30 octobre 1971, on a constaté, grâce à un repère fixé sur une roche qui affleure la Semois au Pré des canards (près de la Vanette), que le niveau de la rivière était un centimètre plus bas qu’au 17 octobre 1959, année de grande sécheresse. Un autre repère, au bord de la rivière, sous le gué, indiquait trois centimètres plus bas qu’au 10 octobre 1969, qui fut aussi une année sèche.

Les éléments se déchaînent (1).

La période du 22 au 24 novembre 1984 fut particulièrement désastreuse pour les forêts et les toitures des habitations à cause de violentes tempêtes qui couchèrent de nombreux arbres et arrachèrent des toitures.


Les éléments se déchaînent (2).

Un même phénomène désastreux se produit du 28 février au 1er mars 1990; de fortes tempêtes emportent des faîtages entiers, des ardoises, et brisent, tordent ou couchent de grosses quantités d’arbres.

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Quand la paisible Semois sort de son lit.

Gonflée sous l’action de fortes pluies, la Semois quitte son lit, emportant avec elle arbres morts, caravanes et objets divers. Au Maka, le 12 janvier 1993, elle occupe la route sur une longueur de 100 mètres et une hauteur de plus ou moins 50 centimètres, battant ainsi le triste record de 1926.

Orage, oh désespoir !

La nuit du samedi 26 au dimanche 27 mai 2007, un violent orage s’abat sur le village. Le matin au lever, les habitants constatent qu’ils n’ont plus la télédistribution (ce qui arrive fréquemment) mais surtout qu’ils n’ont plus d’eau. Une intervention rapide des services communaux établi que la foudre a détruit la pompe de la station de captage. Heureusement, un moteur provisoire fut vite installé, réglant ainsi tout problème majeur.

Encore une fois le ciel nous tombe sur la tête…

Le dimanche 27 juillet 2008, vers 16 heures, un orage de forte puissance s’est déclaré au-dessus de nos contrées. Le haut du village, comprenant la zone située autour de la chapelle et le haut de la route des Evis a essuyé une tempête de grelons qui ont littéralement haché, là un champ de maïs, là toute la production d’une série de potagers. Serres et toitures ont encaissés de sérieux dégâts. Claude Nollevaux a dénombré pas moins de quarante trous dans son toit.
La couche de grelons était si épaisse que, quatre heures après, la route en était encore couverte par endroits. Trois jours après; le mercredi à 17 heures, les derniers grelons, dont la couche a atteint 20 centimètres en zone ombragée d’une sapinière, finissaient de fondre.